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La montre tourbillon, deux manières de la construire

Histoire d’un nom

Au 18e siècle, les savants comprennent mieux l’organisation rigoureuse des astres. Les mouvements des planètes, des étoiles comme la rotation de la terre sont connus et ils apparaissent aux personnes de cette époque comme constants, très stables.

Lorsqu’Abraham-Louis Breguet dépose le brevet d’un mécanisme horloger améliorant la précision de la montre, il choisit le nom de « tourbillon ». Oui c’est le nom de montre à tourbillon, comme la rotation stricte et précise des astres, observée depuis la Terre.

Breveté en 1801, ce dispositif est d’abord réalisé en tout petit nombre. Puis il équipe plusieurs montres à partir du milieu du 19e siècle.

A partir de 1985, en passant de la montre de poche à la montre bracelet, le tourbillon commence à séduire les amateurs de montres d’exception.

Imprécisions dues à la gravité

Les progrès techniques du 18e siècle permettent aux horlogers de comprendre l’influence perturbatrice de la gravité sur la précision des montres. Les montres se portent alors dans les poches, toujours verticales mais pas toujours droites. Aux différentes positions verticales de la montre, correspondent des écarts de marche. Et là, il n’y a pas de solution simple ou compliquée pour échapper à la gravité.

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La trouvaille d’Abraham-Louis Breguet est de brouiller les pistes. Face à ces différences de marche dues à la gravité, son idée est de faire tourner le balancier et l’échappement sur eux-mêmes dans une cage pour lisser la marche de la montre.

Le but n’est donc pas de corriger mais de lisser l’influence de la gravité par un brassage continuel des positions verticales car la cage qui porte le balancier et la roue d’échappement tourne tout le temps. C’est comme si la montre tournait sur elle-même.

Deux types de construction

Aujourd’hui, le plus souvent, la cage effectue une rotation par minute grâce à l’échappement et au rythme donné par le balancier-spiral. Fixé sur la cage, un index peut ainsi rendre visible les secondes.

Construire un tourbillon, c’est encore et toujours faire preuve d’audace, c’est chercher un équilibre entre efficacité et esthétisme.

Sa construction peut se faire de deux façons, soit la construction classique soit le tourbillon volant.

1. La construction classique : l’ensemble balancier-spiral et l’échappement est placé dans une cage qui pivote entre deux ponts. Cette cage remplace la roue des secondes. Un pignon solidaire de la cage engrène avec la roue intermédiaire, elle-même entrainée par la roue de moyenne. La rotation de la cage entraine la roue d’échappement, placée dans la cage, car son pignon travaille avec une roue fixée sur la platine. La force venant du barillet entraine donc la roue d’échappement via la rotation de la cage.

2. Le tourbillon volant : la cage est maintenue par un roulement à billes.
Elle porte sur sa périphérie une denture qui engrène avec la roue de moyenne. La rotation de la cage entraine la roue d’échappement car celle-ci engrène avec la roue fixe, solidaire de la partie extérieure du roulement à billes, fixée sur la platine. Quant à la partie intérieure du roulement, c’est elle qui tient la cage en place. C’est la seule différence de construction, les principes de fonctionnement restant les mêmes. Ce dernier système a l’avantage de mettre encore plus en avant, du côté cadran, le balancier et l’échappement tournant très librement dans l’espace, d’où son nom de tourbillon volant.

Finalité et évolution

Le but premier du tourbillon est d’accroitre la précision de la montre. Historiquement, cela s’est avéré efficace avec les montres de poche. Les progrès considérables des techniques de fabrication avec l’arrivée des CNC, avec les avancées de la métallurgie ont rendu inutiles les astuces de nos anciens comme les recettes de trempe des aciers et autres subtilités du même genre. Restent les tours de main, la longue patience de l’horloger à l’établi et les compétences requises pour maitriser aujourd’hui comme hier le montage d’une cage et l’ajustement de la précision du fonctionnement.

Autrefois mécanisme délicat et fragile dans une montre de poche, le tourbillon est maintenant placé dans des mouvements fiables et solides.

Le tourbillon chez Vaucher

Vaucher Manufacture Fleurier construit des mouvements tourbillons. Nos mouvements sont capables de supporter beaucoup de choses au bras de leur porteur. Ce sont aussi des mouvements de qualité, réalisés et terminés selon de hauts critères de finition. Vaucher construit soit des calibres réservés à nos clients prestigieux, soit des mouvements de notre gamme accessibles à tous.

Par exemple, notre mouvement VMF 3024 allie le remontage automatique à une cage volante. Tandis que le mouvement VMF 5430, un extra plat, propose de grandes possibilités de personnalisation.

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