Chronographe et chronomètres, deux fonctions différentes pour la mesure du temps.
Rappel de la différenciation entre chronomètre et chronographe
Chronomètre et chronographe, deux mots différents pour dire deux choses différentes. A quoi servent-elles ? Qu’est-ce qui les différencie ? Petit tour d’horizon des caractéristiques qui sont propres à chaque fonction.
Il s’agit de deux fonctions qui peuvent s’appliquer à un seul et même objet. Un chronomètre est un appareil horaire de précision. C’est un mécanisme capable de garder le temps, c’est-à-dire d’être précis. Selon des critères définis, il peut être certifié en Suisse par le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC).
Alors qu’un chronographe, c’est un appareil horaire avec une, ou plusieurs aiguilles indépendantes que l’on peut démarrer, arrêter et remettre à zéro, en vue de mesurer un intervalle de temps. Pour semer le trouble entre ces deux appareils horaires : chronographe et chronomètre, il est tout à fait possible d’avoir un chronographe capable de mesurer un intervalle de temps qui est certifié chronomètre, dont la précision est dans la marge du COSC. Et pour rajouter à la confusion, fréquente entre ces deux appellations, nous utilisons le verbe « chronométrer » pour désigner l’opération de mesure d’un intervalle de temps. Donc on utilise un chronographe pour chronométrer ! Certains horlogers passent beaucoup de temps à l’expliquer et le réexpliquer.
Quant aux montres chronomètres mécaniques, aujourd’hui à l’époque des horloges atomiques qui se surveillent entre elles, elles ont bien perdu en importance. Qui se réfère encore à une montre mécanique pour connaitre avec précision le temps ? Les critères requis de tenue de l’heure des montres bracelets sont désormais bien loin de la précision proposée par le portable à bas prix, toujours à la seconde, car synchronisé. Donc on répète tous ensemble : le chronomètre est une montre précise et le chronographe est une montre pour mesurer des espaces de temps.
Début du chronographe
L’utilisation du chronographe dans les sports, la recherche scientifique et surtout l’industrie commence au 19e siècle. Le chronographe de poche devient l’outil indispensable du technicien, de l’ingénieur pour comprendre et améliorer les processus industriels. Demandez aux vieux ouvriers comment ils voyaient les fameux « pique-minutes », ces agents de méthodes qui surveillaient la vitesse de production dans les usines. « Time is money » et pas qu’un peu !
Diversité des indications
Permettant de mesurer des temps courts, le chronographe porte des échelles particulières sur son cadran. Le principe en est simple : on mesure le temps d’un cycle de référence avec l’aiguille de chronographe ; une fois arrêtée, celle-ci indiquera à son extrémité une vitesse, une quantité ou autre chose par heure, ou moins. Par exemple en mesurant le temps nécessaire pour parcourir un kilomètre, il est possible de connaitre sa vitesse en kilomètre/heure. Ce peut être un jeu éducatif sur l’autoroute pour étalonner son compteur. Enfin, du matériel installé par la police peut aussi aider, mais c’est moins drôle et parfois très cher. Le cadran porte en début d’échelle la référence utilisée comme « gradué pour 1000 mètres » ou « base 1 mile ». Ainsi le chronographe peut donner des indications comme des vitesses, le nombre de pièces produites, les rythmes vitaux comme les pulsations ou les respirations, des distances via une échelle télémétrique, la vitesse de sténographie etc…